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6ème - La valeur du travail considérée sous ses aspects sociaux et individuels et la dignité du travailleur plus estimée que le produit de son travail

Léon XIII et Pie XI ont enseigné que le travail avait un double caractère. Il est l’expression de la personne humaine. En effet, la personne du travailleur se trouve engagée dans son travail avec tout ce qu’elle est : force physique, musculaire, nerveuse, intelligence, responsabilité d’homme, époux, épouse.

Le travail ne doit pas être assimilé à une marchandise, non plus être considéré comme une force productive au service d’un Etat. Le contraire est synonyme de méconnaitre le caractère personnel du travail. Ces erreurs considèrent le travail comme s’il pouvait être détaché de la personne qui travaille ; Comme s’il n’était pas inhérent à sa personne. Le travail a ses répercussions sur les conditions de travail parce qu’il est inséparable de la personne et, ce principe s’impose à l’Etat car, il intervient dans la rémunération. Le deuxième caractère du travail est qu’il est nécessaire. En effet, il est le moyen pour le travailleur de se procurer de ce qui lui est indispensable, pour le faire vivre lui et sa famille. Au milieu du XIXe siècle, certains socialistes disaient que chaque individu a le droit de réclamer de l’Etat un emploi, encore que, l’Etat a le devoir dans certains cas, de procurer du travail. Mais cela veut dire que dans une société bien organisée tout homme aurait le droit de trouver dans son travail ce qui lui est nécessaire pour vivre une vie humaine.

Pour Léon XIII, il y avait un minimum, parlant de la rémunération, au-dessous duquel le salaire est injuste. Il faut donc au travailleur un salaire vital ou un juste salaire.

Selon Pie XI, le salaire vital a trois facteurs.

Les besoins de l’ouvrier sont le premier facteur, c’est-à-dire la subsistance de sa famille et lui-même, avoir des économies qui lui permettront une certaine élévation à un degré d’aisance et de culture, la protection contre les risques naturels, la maladies, la vieillesse et les risques professionnels ; la défense des ouvrières et de leurs salaires en est le deuxième; par exemple si la femme est capable de donner la même prestation de travail, à égalité de rendement, l’ouvrière a droit au même salaire que l’ouvrier ; et le troisième facteur est que le salaire juste survienne au besoin de l’ouvrier et de sa petite famille. Le travail doit être organisé dans une économie sociale surtout si l’initiative privée est inopérante et insuffisante. En effet, Les pouvoirs publics doivent procurer des emplois en entreprenant des travaux d’utilité générale et en facilitant par des conseils ou d’autres moyens, l’embauche à ceux qui le cherchent. Ainsi, pour lutter contre le chômage, il faut une collaboration à l’échelle nationale de toutes les bonnes volontés et à l’échelle universelle des peuples et des Etats en vue de rechercher ensemble des solutions. Enfin, le travail est le moyen que Dieu a offert aux hommes pour coopérer à son œuvre de création et pour construire eux-mêmes tous ensemble une cité terrestre. Le travail est social. C’est un facteur d’unité entre les hommes, et cela fait partie de par sa nature : il les rapproche, les relie les uns aux autres dans l’accomplissement d’une même tâche supérieure, celle de procurer à la société les biens et services qui lui sont utiles ou nécessaires. Le travail est service de l’humanité, étant plus humain, il rapproche de Dieu.

7ème - La responsabilité morale des dirigeants civils, dont l’autorité repose sur des fondements philosophiques et théologiques

La théologie est la foi en quête d’intelligence comme l’écrit Saint Anselme au XIe siècle après Jésus-Christ. Il dit : « Je croyais sans comprendre et maintenant que je comprends, je crois davantage ». La théologie était considérée comme la doctrine sacrée. Et cela se faisait par la disputatio, une méthode utilisée par Saint Thomas, qui est une discussion qui consiste à mettre ensemble les opinions de tout un chacun en vue de trouver la vérité. C’est cette méthode que les scientifiques et les premiers universitaires ont utilisée pour constituer le corps du savoir. Car en fait c’est de là que la synthèse se faisait pour faire éclore la vérité. Il sied de retenir que Saint Albert Le Grand, maître de Saint Thomas d‘Aquin, prêtre dominicain est considéré comme le père de la science. Saint Thomas est le premier à introduire la philosophie pour l’étude de la sacra doctrina. Ainsi, l’aspect théologique est le dernier aspect de la science donc la partie finale de la philosophie. Cette sacra doctrina donnait et continue à donner la connaissance de Dieu.

Ainsi, cette sacra doctrina, en phase avec la disputatio permet l’étude des principes. Lorsqu’on arrive à la compréhension des choses des hommes l’on peut faire la déduction sur Dieu. Ce que l’on applique : se mettre à l’écoute du verbe éternel de Dieu. Car, le verbe éternel de Dieu se comprend comme intelligence par excellence. Par lui, tout a été fait. S’il le réalise ou l’a réalisé c’est par son verbe éternel. Et le verbe c’est ce qui permet à l’homme de saisir Dieu. C’est par le verbe que Dieu s’extériorise, s’exprime. Et c’est par la sacra pagina que l’homme saisit l’intelligence de Dieu. C’est ce qui met l’homme en contact avec la parole de Dieu. Et pour cela il lui faut la lecture, la méditation et la contemplation.

La science ne peut se faire sans la méthode qu’est la logique. La logique est considérée comme un instrument pour bien raisonner. Si l’opposé d’une chose est l’absence de cette chose, l’opposé de l’homme est le non homme qu’est l’absence. Ce qui revient à dire que la négation d’une chose est l’opposé d’une chose. C’est le principe de non contradiction et du tiers exclu : si A est égale à B, B est différent de C donc C est différent de A. Et là aussi une autre illustration est que le mouvement du temps c’est de l’avenir vers le passé car le passé ne devient jamais présent et avenir. Si la métaphysique se comprend avec la logique, c’est que la compréhension de la réalité permet de faire l’éthique.

La philosophie éthique commence avec Aristote où il parle des règles d’une vie bonne donc de l’éthique. Cela a un caractère permanent. En effet, la pensée séjourne là où se trouve le penseur. C’est de là que naquit l’éthique. Les latins emploient mores synonyme de mœurs, habitude qui veut dire morale. D’où à l’époque de Saint Thomas, l’on étudiait d’abord la métaphysique avant l’Ethique, car il fallait fonder l’agir. Si l’on vise l’agir, c’est la métaphysique qui fonde les bases de la réflexion.

C’est dire qu’il s’agit d’une certaine compréhension de l’homme qui doit donner un sens à ce que l’on veut faire. Par exemple, le droit de l’homme est bâtit sur une métaphysique basée sur la vie chrétienne. Une compréhension de l’homme de la manière par sa manière de bâtir et d’organiser la société. Cela signifie qu’il faut d’abord la signification des choses avant d’agir ou de savoir vivre ou le devoir être. Ainsi, l’éthique permet d’ajuster le comportement par rapport à ce que l’on sait. Tout ce qui est éthique est de l’ordre de l’imperfection qui appelle un perfectionnement de l’action. C’est pour cela qu’elle est un devoir être.

S’il y a le bien vivre il y a aussi le mal vivre. Pour Saint Augustin, l’homme est teinté de concupiscence, même quand il a envie de faire le bien, il est toujours rattrapé par le mal. Et c’est seul la grâce qui le sauve.

En gros, c’est l’éthique qui donne les éléments pour lutter contre le mal. Le mal moral est lié à la règle ou à une loi.

Ainsi, la raison et la foi ne s’opposent pas mais se complètent. Il ne s’agit pas n’importe quelle foi mais de la foi éclairée. La raison délaissée à elle-même est obscure, et une loi sans raison n’est pas éclairée. Voilà pourquoi le pouvoir de prendre des décisions ou de commander incombera à des personnes conscientes dont l’obligation d’agir est fondée sur les règles de la morale et des bonnes mœurs, elles-mêmes reposant sur des bases philosophiques et théologiques.

8ème - La recherche de la fraternité universelle et de paix à travers un ordre international juste Le principe de fraternité est fondé sur la reconnaissance de l’égalité entre tous les individus et sur la dignité humaine.

Tous les hommes sur terre étant égaux, ils doivent de l’assistance à leurs semblables lorsque ceux-ci sont en situations difficiles, afin de préserver leur dignité de personne et de rétablir l’égalité. Les gouvernants et gouvernés chrétiens catholiques s’investissent à la concrétisation de ce principe, pour que la fraternité devienne un devoir universel et de chaque citoyen du monde.

Le disciple du Christ uni à son maitre se doit de contribuer à former une société juste où tous pourront participer activement avec leurs propres talents à la vie sociale et économique. Ils pourront donc gagner ce qui leur est nécessaire pour vivre selon leur dignité humaine dans un monde où la justice sera vivifiée par l’amour.

En effet, la fraternité dont il est question ici, est celle qui, comme le stipule le chapitre IV, est ce lien de solidarité à l’origine d’actions d’entraide pour rétablir l’égalité entre tous les citoyens du monde en général. Cette fraternité qui fera que les 16% de la population mondiale qui se partageaient 85% du revenu mondiale en 1996, comprennent qu’il y a injustice dans la répartition des richesses mondiales et que les biens mis à la disposition de l’homme par le créateur appartiennent à tous. D’ailleurs bien avant notre ère, la philosophie stoïcienne a été également marquée par son cosmopolitisme. Les hommes sont une manifestation de l’esprit universel et doivent par conséquent vivre dans un rapport d’amour fraternel et d’entraide mutuelle. Les différences extérieures, comme le rang ou la richesse, sont négligeables dans les relations sociales. C’est ainsi qu’avant l’essor du christianisme, les stoïciens reconnaissent et préconisent la fraternité entre les hommes et l’égalité naturelle de tous les êtres humains, y compris entre les hommes et les femmes.

Tag(s) : #Politique et Réligion
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