Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L’Eglise a vu sa liberté d’expression, d’enseignement, d’évangélisation confisquée par la classe politique du temps du règne des marxistes. Le régime avait envahi le champ d’action de l’église du Congo en entravant sa libre activité et l’a persécuté ouvertement jusqu’à l’arrestation et l’assassinat de certains de ses serviteurs.

L’église congolaise a vu ses biens confisqués. Cette confiscation s’était manifestée par la nationalisation des écoles d’obédience chrétienne. D’où, à la place de la morale chrétienne, un agir anti-christ s’est installé chez les fidèles à cause de l’accès conditionné pour prétendre profiter du bien commun en tant que privilégié, car, il fallait être rouge d’abord et l’expertise ne venait qu’après.

Pour ces marxistes, Dieu était considéré comme une entrave à la liberté, d’autant plus, disaient-ils que la croyance en Dieu enferme l’homme dans l’illusion religieuse et l’empêche de s’affirmer. Ainsi, comme le stipule Karl Marx : « la religion est l’opium du peuple, elle fonctionne comme un narcotique puissant. » La grande majorité des chrétiens, étaient des Pierre reniant Jésus, comme les apôtres se cachant pour éviter la vindicte des révolutionnaires.

Cette déconfiture se fait sentir dans le comportement des parents et prêtres, spécifiquement la jeune génération. Pour les parents, ils sont devenus des parents laisser-faire, irresponsables.

Comme le disait en 1977 le Cardinal Emile BIAYENDA : « Dans trop de foyers, l’enfant est devenu la poupée qu’on gâte, l’idole devant qui tous plient les genoux, le phénix dont les caprices sont sacrés, à qui l’on passe toutes les fantaisies. L’enfant a toujours raison contre ses camarades, contre l’instituteur, contre le prêtre au catéchisme, contre l’agent de sécurité sur la route, en attendant d’avoir demain raison contre ceux qui l’éduquent si mal. Les parents, sinon certains, ont fait croire aux enfants que le plaisir est le but de l’existence et que le caprice fait la loi. Voilà pourquoi, aujourd’hui le jeune frappe sa mère qui lui demande un service ou qui lui fait un reproche ; le jeune s’habille d’une façon scandaleuse ; le jeune refuse de marcher à pied pour aller à l’école pour ses propres études.»

Les jeunes prêtres d’autant plus qu’ils sortent de ces familles, ne se comportent pas mieux. Ils ont mis l’amour du faste devant la vocation. Le jeune prêtre veut avoir une voiture, une parcelle et parfois aussi entretenir une copine. Avec ce gout du lucre, Ils sont tous devenus, sinon pour la majorité, des exorcistes, passant outre les dispositions du canon. Alors que le droit canonique spécifie clairement que personne ne peut légitimement prononcer l’exorcisme s’il n’a pas l’autorisation de l’ordinaire des lieux qui est l’Evêque. C’est l’ordinaire qui choisit un prêtre pieux et responsable pour cela.

Des prêtres qui vous demandent, pour chasser un prétendu démon, plus d’une dizaine de messes et les frais sont payés directement à lui-même. À quoi sert La prolifération des messes basses ? Il n’y a qu’eux-mêmes qui peuvent répondre. Un prêtre célèbre toujours une messe en communion avec son évêque, jamais sans son évêque. Mais demandez à leurs évêques s’ils leurs demandent toujours l’aval. Toutes ces messes qu’ils font dans le cadre de l’exorcisme connaissant les dispositions du Canon les assimilent à des charlatans. Ils le font parce que cela nourrit son homme tout simplement. L’on peut citer aussi des prêtres, surement des novices qui avaient transformé un cercueil en autel lors d’une messe de requiem à domicile.

Il y a aussi cette déconvenue peut-être pas perceptible par la conscience des contemporains, l’instauration d’une deuxième quête en pleine célébration de la Très Sainte Eucharistie. Théologiquement parlant à quoi sert la deuxième quête dans le cadre de la liturgie ?

Effectivement, la liturgie nous dépasse. C’est une source intarissable. C’est finalement un mystère. En liturgie nous célébrons une personne et cela nous le faisons dans les deux natures : la nature divine et humaine. On le fait dans ce qu’il nous a laissé : la parole et le Pain. En l’absence de la théologie les rites peuvent nous amener au culturel, au cultuel et aux dévotions et mettre cela sous le nom de Jésus-Christ.

L’Eucharistie est le sacrement de la vie chrétienne. Notre initiation chrétienne se renouvelle à travers l’Eucharistie, car elle n’est jamais finie ; C’est le sacrement où Jésus se consacre pour nous ; C’est pourquoi l’Eucharistie est action de grâce pour nous, une consécration. Pour les spirituels, l’eucharistie c’est la plénitude. C’est un sacrement de reconnaissance et de gratitude. Dans ce sacrement tout est donné, tout est grâce et en même temps aussi bénédiction. Une bénédiction descendante car venant de Dieu qui veut du bien à l’homme, mais aussi montante parce qu’elle vient de l’homme. L’homme qui reconnait et célèbre ce que Dieu donne. L’Eucharistie est un don du fait que Dieu se donne à nous totalement en Jésus Christ.

Et il est mauvais de réduire cette présence maximale du Christ en une présence simplement spirituelle ou simplement symbolique. Les célébrants savent que l’Eucharistie renferme le Christ lui-même et que le moment de rendre grâce, qu’on sorte des paniers pour y mettre de l’argent en exécutant des chants d’action de grâce est vraiment déplacé. Alors l’Eucharistie nous est donnée gratuitement, Car le Christ présent n’a pas besoin de cet argent. Les paroissiens ont l’obligation de construire leur lieu de culte mais pas pendant ce temps où ils doivent bénir Dieu. La messe ne peut faire l’objet d’aucune distraction, car la deuxième quête en rendant grâce à Dieu est une distraction. Le milieu de vie et le contexte actuel où tout le monde cours derrière l’argent peuvent nous marquer. Karl Marx dit : « l’homme est le produit de son milieu de vie ». Car, comment comprendre qu’après la participation à la Très Sainte Eucharistie, au moment de se concentrer pour rendre grâce à Dieu où même la chorale n’a pas un rôle primordial, que l’on sorte des paniers pour une quête pour remercier Dieu de ce qu’il a fait pour nous. Quoi du Repas qu’il a offert à ces invités? Cela devient donc leur participation aux frais du festin divin ? Cela certes répond à une logique humaine mais dans le discours de Dieu cela n’a aucune signification car c’est comme si l’offrande ne suffit pas et que Dieu vous dise : « Allez ! Complétez votre offrande! ». De grâce, cela demande un peu de lucidité de la part de la hiérarchie de l’Eglise universelle.

L’offrande pour la célébration de la Messe est une longue tradition de l’Eglise : donner l’offrande aux prêtres à l’occasion de la célébration eucharistique. Cependant la remise de l’offrande est bien règlementée dans l’Eglise.

En effet, tout prêtre célébrant ou concélébrant la Messe peut recevoir une offrande pour qu’il applique la Messe à une intention déterminée. Mais il faut tenir compte du caractère réglementé car, lors de la messe, la présence du Christ n’est pas une présence symbolique mais une présence réelle. Il est à noter qu’en matière d’offrande de Messe, on écartera absolument jusqu’à l’apparence de commerce ou de trafic. Commerce par exemple quand un prêtre demande une neuvaine de Messe à un fidèle ou un groupe de fidèle.

Les mouvements d’apostolat n’échappent pas à ce qui vient d’être dit.

En effet, les statuts de ces mouvements d’apostolat dans leur ensemble devraient refléter l’esprit de Jésus-Christ comme l’avait dit le Cardinal Emile BIAYENDA lors de son Homélie aux Fraternités féminines en la Cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville en 1973. Mais l’on se rend compte que ces derniers sont devenus des « MUZIKI », des mutuelles. Les membres, au lieu de faire le chemin avec le Christ, choisissent de faire le chemin par affinité avec des Frères et sœurs qui le soutiendront en cas de problèmes. Ce qui n’est pas mauvais en soi, mais quand ils oublient les motifs qui les rassemblent et fondent leur raison d’être, cela devient un problème. Si bien qu’on trouve des sœurs et frères qui font parties de trois voire cinq mouvements d’apostolat. Pour en tirer quel bénéfice spirituel ? Les querelles pour la gestion de la caisse du mouvement sont devenues très courantes. Les clans en leur sein ne sont pas aussi rares. Pour certains groupements, on les croirait même indépendants du comité pastoral paroissial. Ce qui est ahurissant c’est que l’on trouve aussi des couples, ne respectant pas l’esprit du Christ, se formant dans ces groupements : les bagarres sont souvent enregistrées. Des responsables des mouvements d’apostolat qui désavouent l’autorité du représentant de l’évêque qu’est le curé au sein de leur paroisse : du jamais vu. Liste non exhaustive des agissements pas conformes de ces mouvements.

Les Curés sont vraiment à plaindre parfois de la charge qui leur incombe, quand ce n’est pas eux aussi qui sont à l’origine de cette confusion. L’on se rappellera aussi dans une paroisse à Brazzaville de ce curé qui, lors d’une veillée de prière avec le renouveau charismatique, s’était emparé du panier contenant la quête et avait exigé que la poire soit partagée en deux du fait que le bruit des veilleurs l’avait empêché de dormir toute la nuit.

Ceci vient de montrer que, bien que quelques efforts sont en train d’être faits pour améliorer le quotidien du citoyen à savoir : amélioration du point d’indice des fonctionnaires par ici ; construction des routes, déclaration d’intention de gratuité des soins et services par-là ; mais nos mentalités ne suivent pas car, on ne se départit pas de l’égoïsme généralisé à l’origine de l’incohésion nationale, de la mal administration, du non-respect des droits de l’homme et de l’intolérance politique et religieuse. Et même l’église garante de la morale est prise dans l’engrenage. Sans ambages, personne, sinon personne ne dira qu’il n’est pas responsable de cette situation.

Notre réconfort est que c’est Christ qui est au centre de l’Eglise. Permettra-t-il la déliquescence de son œuvre ? Je dis non ! Parce que dans son économie du salut il avait tout prévu. C’est ainsi que nous allons aborder prochainement la seigneurie de Dieu dans le choix des gouvernants et de la grande expérience de l’Eglise dans la gestion adéquate de la société.

Tag(s) : #Politique et Réligion
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :